Public/Privé : l’indécente concurrence déloyale

Public/Privé : l’indécente concurrence déloyale

En vingt ans, les inscriptions d’étudiants dans les établissements privés dans le supérieur ont doublé, tandis qu’elles n’ont augmenté que de 17 % dans l’enseignement public. Et depuis 2017, la croissance est encore plus rapide.

Pour aller plus loin :

FSU 86 : Article extrait du bulletin syndical du SNUipp-FSU 86 de mai 2021

Près de nous, l’enseignement privé se développe à grand renfort d’argent public : le Conseil Départemental de la Charente et l’Agglomération niortaise favorisent ainsi l’installation par dizaines d’écoles d’enseignement supérieur privé : 21 formations à Angoulême, au moins 16 à Niort. Toujours à Niort, la « catho », « Université » Catholique de l’Ouest affiche son ambition d’atteindre la barre des 500 étudiants d’ici 5 ans et 1200 à terme. Note DGRH du 17 juillet 2021 : En 2020-2021, la progression des effectifs dans l’enseignement privé, de 5,1%, est à nouveau supérieure à celle dans l’enseignement public (+1,3%). Il accueille 592600 étudiants, soit 21% des effectifs du supérieur, part en hausse de 0,6point par rapport à 2019. Mensuel Snesup novembre 2021 page 21 : Parcousup : la part belle au privé. En 2021, 24 % des places et 34 % de formations sont proposées par le secteur privé. En quatre ans, le nombre de places a pratiquement doublé en pourcentage. Article du Monde janvier 2022 : En vingt ans, les inscriptions d’étudiants dans ces établissements ont doublé, tandis qu’elles n’ont augmenté que de 17 % dans l’enseignement public. Et depuis 2017, la croissance est encore plus rapide, avec des hausses d’effectifs de l’ordre de 7 % par an. Le secteur rassemblait 592 600 étudiants à la rentrée 2020, selon les données du ministère de l’enseignement supérieur, soit 21 % des effectifs étudiants.