Le SNESUP (Syndicat national de l’enseignement supérieur) est l’un des syndicats nationaux de la FSU (Fédération syndicale unitaire). Cette dernière est née en 1993 d’une scission de la FEN (Fédération de l’Éducation nationale) dont le SNESUP faisait partie.

Le SNESUP-FSU, sous sa forme actuelle, est issu d’une scission en mars 1956 du SNESR (Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche) affilié à la FEN et qui avait vu le jour à la sortie de la Résistance. L’autre branche du SNESR a donné naissance au SNCS (Syndicat national des chercheurs scientifiques), lui aussi membre de la FSU.

Le SNESUP-FSU syndique l’ensemble des enseignants exerçant dans les établissements publics d’enseignement supérieur – quel que soit leur statut –, que ces établissements dépendent du ministère de l’Éducation nationale (universités, écoles d’ingénieurs, IUFM, grands établissements, écoles françaises à l’étranger…) ou d’autres ministères, comme par exemple celui de l’Agriculture et de la Pêche (écoles nationales agronomiques) ou de la Culture (écoles d’architecture).

Nos objectifs

Le SNESUP-FSU a pour but :

• la défense des intérêts matériels et moraux, économiques et professionnels des enseignants en activité ou à la retraite ;
• la coopération des diverses catégories d’enseignants des différentes disciplines pour l’organisation de leurs revendications communes et la lutte contre les ingérences extérieures à l’enseignement public dans la nomination et l’avancement du personnel ;
• la défense et l’amélioration des conditions matérielles et morales de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
• la défense de la laïcité de l’enseignement public ;
• la défense et l’amélioration du statut de la fonction publique ;
• l’application des lois sociales au personnel des établissements d’enseignement supérieur ;
• la défense du droit syndical et des libertés démocratiques ;
• la coopération du personnel enseignant avec les associations étudiantes ;
• la coopération scientifique et culturelle internationale.

Nos activités s’exercent en dehors de toute option individuelle d’ordre politique, philosophique ou religieuse, et dans le respect absolu des croyances et des aspirations de tous les adhérents.

Le métier d’enseignant du supérieur est riche de multiples facettes. Cette diversité n’est pas toujours une force quand elle sépare les personnels dans des statuts différents et dans des intérêts à première vue parfois divergents.

Pour profiter de la richesse de toutes ces expériences d’un même métier, pour aller au-delà de clivages souvent artificiels et néfastes à l’intérêt de tous, nous avons besoin d’une organisation vraiment syndicale, rassemblant le plus grand nombre autour de valeurs essentielles : égalité, liberté, solidarité, démocratie, service public…

Ce lieu commun de débat, d’échanges et d’action, voulu et construit depuis 1957 par les enseignants du supérieur, c’est le SNESUP.

C’est pourquoi nous syndiquons tous les enseignants exerçant dans le service public d’enseignement supérieur, de tous les établissements et de toutes les disciplines, de tous les statuts, précaires comme titulaires.

L’unité… au-delà des paroles

Cette volonté d’un syndicalisme centré autour de notre métier ne peut signifier enfermement. La cause des salariés souffre trop souvent des divisions du syndicalisme. C’est pourquoi le SNESUP-FSU recherche l’unité dans toutes ses actions.

Au sein de sa fédération, la FSU (Fédération syndicale unitaire), le SNESUP travaille en synergie avec nos collègues non enseignants du supérieur (chercheurs du SNCS, personnels IATOS du SNASUB…). Cette démarche s’est concrétisée en 2001 par la fusion du syndicat des professeurs d’IUFM (ex-SNPIUFM) dans le SNESUP.

Ce désir d’unité s’exprime bien au-delà de notre fédération. Par souci d’efficacité, par sens de notre responsabilité de syndicat majoritaire, nous recherchons toutes les convergences possibles au sein des intersyndicales recherche et enseignement supérieur afin de porter plus haut la parole et les intérêts des personnels. En témoignent aussi les initiatives nombreuses et remarquées que le SNESUP-FSU a prises sur la question des formations supérieures avec le principal syndicat étudiant, l’UNEF, ou son action pour que le mouvement pour la recherche vive et agisse « pour sauver la recherche et l’Université ».

Le syndicat de référence

Le SNESUP-FSU est clairement le premier syndicat de l’enseignement supérieur.

En témoignent les résultats obtenus lors des élections professionnelles qui servent à mesurer la représentativité des différentes organisations syndicales. Au CNESER (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche), les listes présentées par le SNESUP arrivent clairement en tête. Cette représentativité s’illustre aussi lors des élections qui rythment la vie des différentes catégories d’enseignants du supérieur. Ainsi en est-il des CAP pour les enseignants sur statut de second degré ou des élections au CNU (Comité national des universités).

Cette force, la confiance de milliers de collègues, nous confère des responsabilités particulières.

Nous nous devons de porter les aspirations de tous, de les transformer en revendications cohérentes construites dans un aller-retour permanent avec tous nos collègues. Nous nous devons aussi d’animer le débat et d’impulser les actions qui concrétiseront ces revendications en résultats tangibles et concrets.

C’est pourquoi nous invitons régulièrement la communauté à se rassembler et à débattre des grandes questions d’actualité, comme nous l’avons fait lors des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2004 ou pour les Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2007.

Notre congrès ainsi que la réunion des secrétaires des sections SNESUP-FSU sont deux occasions annuelles de construire ensemble les positions du syndicat et de définir ensemble les grandes lignes de son action.