L’université de Poitiers a basculé de nouveau en enseignement avec jauge le 10 janvier, pour trois semaines. Cette décision a été prise sans qu’aucune circulaire ministérielle ne l’exige et sans qu’il y ait eu vote ni au CHSCT ni à la CFVU. Elle est la conséquence directe du manque d’anticipation et de moyens spécifiques permettant d’assurer les cours en présentiel, dans de bonnes conditions pédagogiques et sanitaires.
Cette nouvelle mise en œuvre d’un “enseignement dégradé” est le résultat d’un sous-investissement chronique dont les conséquences s’amplifient avec la crise sanitaire. Plutôt qu’investir, il a été décidé et assumé que le passage à l’enseignement dégradé est la seule solution à la crise sanitaire, au mépris des étudiant·es et des enseignant·es, de leurs conditions d’études ou de travail - alors qu’on sait que le retour à cette modalité d’enseignement renforce l’isolement des étudiant·es et dénature le travail des enseignant·es.
Le Snesup-FSU dénonce l’absence de politique permettant d’assurer la qualité de l’air dans les salles d’enseignement : capteurs CO2, purificateurs d’air, travaux permettant une aération correcte des locaux - tout cela aurait dû être anticipé depuis des mois. Le Snesup-FSU rappelle par ailleurs la nécessité de faciliter la vaccination et de généraliser la distribution de masques “FFP2” et d’auto-tests aux personnels et aux étudiant·es, sans que ces mesures ne soient suspendues aux possibilités budgétaires des établissements.
La section Snesup-FSU de Poitiers continue de porter, dans toutes les instances, l’exigence de la mise en place immédiate d’une politique volontariste sur la qualité de l’air à court et long terme. Il est temps de privilégier la prévention à la réaction dans l’urgence.